Rue Clémenceau, à Guéret, une fantastique caverne d'Ali Baba attire des chineurs du monde entier. Il s'agit de la salle des ventes dont Alain Turpin est le Commissaire-Priseur Judiciaire. Là, vieux de plusieurs siècles parfois, d'étonnants objets (discrètement protégés par l'électronique d'aujourd'hui) s'exposent à votre juvénile et ébahi regard.
Vous pourriez craquer devant les bibelots Louis XV, mais aussi face à un inattendu lot de 2800 DVD. A moins que vous ne tombiez sous le charme de ce tracteur avec barre de coupe et charrue ?
Vous préférez les médailles, pièces d'or ou d'argent ? La céramique d'Italie ? Les meubles anciens ? Ou encore la camionnette pizzéria ? Le lot de foulards Hermès ? Non... ? Les tapisseries d'Aubusson ou les tableaux de maitres alors ? A moins que vous ne préfériez les vases de Chine ?
La profession des Commissaires-Priseurs Judiciaires est placée sous la tutelle du ministère de la Justice, au même titre que les huissiers et les notaires. Ils ont le monopole sur les ventes publiques, mais également sur les expertises et les "prisées" (estimations). La France en compte 435 dont seulement... 78 femmes !
Elles et ils, donc, ont 2 casquettes : celle du diplômé national de droit ET celle du diplômé national en histoire de l'art, arts appliqués, arts plastiques ou archéologie... Nous osons affirmer que la durée des études pour devenir Commissaire-Priseur Judiciaire avoisine la longueur de celles que font les Docteurs en Médecine.
Les Commissaires-Priseurs travaillent aussi avec les experts. Pour ce qui concerne les tableaux des impressionnistes de la vallée de la Creuse, Alain Turpin fait appel aux précieuses connaissances de Christophe Rameix, éminent spécialiste en ce domaine. Toutefois, si le rôle de l'expert est d'authentifier la toile, le Commissaire-Priseur reste l'ultime responsable. Car il est celui qui accepte l'authentification.
Alain Turpin, comme ses collègues, est parfois amené à intervenir chez des particuliers. Il agit alors sous l'autorité du Procureur de la République de Guéret. C'est ainsi, par exemple, qu'il fut requis pour vendre aux enchères le matériel professionnel de la boulangerie de La Celle-Dunoise, après sa très médiatique faillite.
Le Commissaire-Priseur de Guéret aime conseiller, à qui veut l'entendre, qu'il est préférable de se meubler dans sa salle des ventes. Il prétend que l'on peut, certes, y acquérir des objets d'une grande qualité et d'une rare beauté, mais également de splendides meubles pour moins cher que dans certaines enseignes qui vendent des meubles à monter soi-même... même si une mauvaise clé est fournie avec le carton ! (sic)
Pour contacter le Commissaire-Priseur de Guéret : turpin.encheres@wanadoo.fr
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ÊTRE LE PREMIER A DÉCOUVRIR ET A ACHETER UN OBJET D'ART QUI VAUDRA UNE FORTUNE PLUS TARD...
